Un constat

La prise de parole en public figure dans le trio de tête des peurs les plus souvent ressenties. Trop souvent négligée par une culture de l'écrit, l'épreuve orale est rarement maitrisée et le temps manque toujours pour pallier ses insuffisances. Pourtant, nombre de responsables doivent régulièrement "s'y coller", la boule au ventre et, plus grave encore, sans y trouver le moindre plaisir.

Une idée simple : le jeu fait le je

L'urgence pour nous, c'est de réhabiliter la notion de plaisir dans cet exercice. D'aller là où ça fait du bien, grâce au plaisir du jeu. Attention : le plaisir n'est pas une fin en soi mais bien un moyen de comprendre, d'éprouver et enfin de maitriser sa prise de parole. Le jeu nous permet de nous concentrer pleinement sur les qualités du Personnage, de sa Parole et de sa Présence.

Rassurant : Le rôle social

La notion de rôle, reprise bien plus tard notamment par Goffman et Sartre, trouve une de ses origines dans l'oeuvre théâtrale par excellence : celle de William Shakespeare. La mise en abîme du rôle social nous rappelle que la représentation amorce toujours le règne du "on dirait que", du "on fait comme si" et de la contrainte structurante. Comme un jeu d'enfant dans la cour de récréation.

"Je tiens ce monde pour ce qu'il est : un théâtre où chacun doit jouer son rôle."

William Shakespeare, Le marchand de Venise.